Vers la marchandisation du corps humain ?

C'est le pas que vient de franchir allègrement une éminente professeure écossaise, Mme Sue Rabbitt Roff.

Elle estime que la vente d'un rein devrait être rémunérée 28.000 £, soit l'équivalent du revenu annuel moyen des britanniques.

Selon ses arguments, cela permettrait de sauver des vies, cela allègerait le coût du montant des emprunts que les étudiants pauvres contractent pour pouvoir suivre leurs études, et serait profitable pour les finances du service national de santé, en réduisant le nombre de dyalises nécessaires.

Mme Roff a soulevé contre sa proposition une tempête de protestations, venant du corps médical, des donneurs d'organes, de l'Université et des syndicats.

Il n'empêche : l'idée a été émise dans une très sérieuse revue médicale britannique, elle est bien dans l'air du temps, qui a subordonné toutes les valeurs aux logiques marchandes. Les systèmes de santé à plusieurs vitesses se mettent en place et les renoncements aux soins par manque de moyens s'amplifient. A l'avenir les pauvres devront-ils en plus vendre leur santé pour pouvoir payer leurs factures ?